- Dilluns 23 de febrer a les 8 del vespre
Lulu femme nue (2014 – 1h30)
De Solveig Anspach
Amb: Karin Viard, Bouli Lanners, Claude Gensac, Pascal Demolon, Philippe Rebbot
Sinopsis: Tras una entrevista de trabajo que sale mal, Lulu ha decidido de no volver a casa durante un tiempo.
Critica: Un reencuentro muy exitoso el de la directora francoamericanoislandesa Solveig Anspach y la actriz Karin Viard con la refrescante Lulu in the Nude, estrenada en enero en las salas francesas, con el apoyo unánime de la crítica. Tras la desgarradora La fuerza del corazón (que le reportó a Karin Viard el César 2000 a mejor actriz), el dúo entrega esta vez una ´´feel good movie´´ muy ajustada, en la frontera entre la emoción y el humor. Centrada en una mujer casada y madre de tres hijos que decide no volver a su casa después de una entrevista de trabajo con no muy buenos resultados y la apertura ante ella de unos días de libertad que la van a ayudar a reencontrarse a sí misma, la película es una libre adaptación del cómic homónimo de Etienne Davodeau.
Synopsis : À la suite d’un entretien d’embauche qui se passe mal, Lulu décide de ne pas rentrer chez elle et part en laissant son mari et ses trois enfants. Elle n’a rien prémédité, ça se passe très simplement. Elle s’octroie quelques jours de liberté, seule, sur la côte, sans autre projet que d’en profiter pleinement et sans culpabilité. En chemin, elle va croiser des gens qui sont, eux aussi, au bord du monde : un drôle d’oiseau couvé par ses frères, une vieille qui s’ennuie à mourir et une employée harcelée par sa patronne… Trois rencontres décisives qui vont aider Lulu à retrouver une ancienne connaissance qu’elle a perdue de vue : elle-même.
Critique : Parmi toutes les adaptations de BD récentes (La Vie d’Adèle, Quai d’Orsay,Snowpiercer), celle-ci cache particulièrement son jeu. Il s’agit d’une femme ordinaire en fugue, dans un style naturaliste, soit un genre typique de notre cinéma. Lulu est aussi une figure typique de la France en crise : énième entretien d’embauche planté, responsabilités familiales écrasantes, stress chronique et déprime larvée. Or soudain, elle décroche. Elle manque le train du retour et s’installe à l’hôtel, au bord de la mer.
Avant même que la fiction se déploie, avec ses rebondissements en règle, le plus beau est le vide salvateur dans lequel cette anti-héroïne revient à elle. C’est une femme nue au sens où elle se dépouille de ses atours d’épouse, de mère de famille, de chômeuse. Avec cette « nudité » revient l’ingénuité : il suffit d’un rien pour convertir le moins en plus, et le mal en bien. Elle croit voir un cadavre sur la plage ? Ce sera une sorte de prince charmant d’occasion, lui aussi en manque d’amour (Bouli Lanners). Affamée, elle en vient à s’en prendre à une vieille dame (Claude Gensac) au sortir de l’épicerie. Ce sera le début d’une cohabitation bienfaisante.
Le film, chaleureux, parfois fantasque, marque surtout les retrouvailles, quinze ans après, de Solveig Anspach avec son interprète et alter ego de Haut les coeurs ! Il se confirme que cette cinéaste est l’une des rares à qui la comédienne se donne telle quelle, sans maniérisme ni effets spectaculaires. Le lâcher-prise émouvant de Karin Viard et sa nudité d’actrice font un écho harmonieux à cette histoire d’émancipation, à cet éloge de la roue libre.