LA FOLLE HISTOIRE D’AMOUR DE SIMON ESKENAZY de Jean-Jacques Zilbermann (2009)
Amb: Antoine de Caunes, Mehdi Dehbi i Judith Magre – 1h30
Sinopsis: Deu anys després de L’homme est une femme comme les autres, Simon Eskenazy ha esdevingut un gran intèrpret de música tradicional. Veu successivament apareixen sa mare, la seva ex-dona, el seu fill que ni tan sols ha vist i Naïm, un jove transvestit musulmà que canviarà la seva vida…
Critica: : Amb aquesta continuació de L’homme est une femme comme les autres, Antoine de Caunes reprèn el personatge egocèntric del clarinetista que ha donat l’esquena a la seva família i als seus orígens per abordar una comèdia de sorprenent lleugeresa. Passada la quarantena, Simon és un home que viu la seva homosexualitat amb serenitat, fins que li apareixen de sobte una ex-dona i un fill de deu anys a qui ni tan sols coneixia.
El director Jean-Jacques Zilberman ens ofereix una comèdia de situació perfectament reeixida, introduint un nou tabú, el del transvestiment. Amb humor i finesa, el cineasta aborda situacions on s’infiltren les aparences, les mentides i la intolerància. Naïm intenta existir a través dels personatges femenins que encarna mentre que Simon se l’estima tal com és.
D’altra banda, Naïm es comporta amb els propers de Simon amb tota la tendresa que ell no és capaç de mostrar, en el xoc generacional que el film posa en escena. Lluny dels seus, Simon mai no ha mirat ni cap al passat ni cap al futur. Amb una mare exasperant i aquest fill aparegut de sobte, es reconstrueix tota una cadena familiar, no sense problemes i friccions.
Synopsis : Dix ans après “L’Homme est une femme comme les autres”, Simon Eskenazy est devenu un grand interprète de musique traditionnelle juive. Il voit successivement débarquer sa mère envahissante, son ex-femme, son fils de 10 ans qu’il n’a jamais vu et Naïm, un jeune travesti musulman qui va changer sa vie…
Critique : Le héros de “L’homme est une femme comme les autres” est de retour. Dans cette comédie douce-amère sortie en 1998, Simon Eskenazy était un clarinettiste juif et homo qui, sous la pression familiale, acceptait de se marier contre une forte somme d’argent. Dix ans après, c’est un Simon apaisé en apparence qui partage son coeur entre Raphaël, un prof de philo hétéro et timide, et Naïm, un travesti arabe extraverti. Tout irait pour le mieux si sa mère, désormais handicapée mais toujours castratrice, ne venait s’installer chez lui. Et si son ex-femme et son fils, qu’il n’a jamais vu, ne débarquaient en France…
Le charme du premier volet reposait sur l’équilibre fragile entre un humour communautaire, volontiers incorrect, et une mélancolie discrète mais profonde. La formule est reconduite avec brio dans les scènes opposant Simon à sa mère (Judith Magre, formidable), toutes en vachardises explicites et en émotion retenue. On est moins convaincu par la relation naissante entre Simon et son fils : la fantaisie se fait moins grinçante ; les sentiments sont plus convenus. Antoine de Caunes, qui vieillit décidément très bien, traverse cette “Folle Histoire d’amour…” avec élégance et sobriété. Mais il se fait voler la vedette par Mehdi Dehbi, aussi fragile que flamboyant dans le rôle de Naïm. Au plaisir de les retrouver dans dix ans…