DILLUNS 14 DE GENER A LES 8 DEL VESPRE
RAPT (2009) de Lucas Belvaux – 2h05
Amb: Yvan Attal, Anne Consigny, André Marcon, Françoise Fabian, Alex Descas, Michel Voïta, Gérard Meylan
Sinopsis: Un matí segresten a Stanislas Graff, un influent empresari. Sense informació de l’exterior, la víctima resisteix la tortura, mentre el seu entorn es distancia d’ell a mida que s’adonen que es tracta d’un home molt diferent del que pensaven.
Crítica: El director belga Lucas Belvaux ens presenta aquest film que gira al voltant d’un segrest: un argument potser típic, el rapte d’un home de negocis adinerat i la demanda del rescat a la seva família. És aquesta una pel·lícula estructurada de manera doble, de tal manera que se’ns planteja, per una banda, la situació de soledat del segrestat i, en una altra línia narrativa, la vivència dels esdeveniments per part del seu entorn familiar i professional.
Malgrat la primera impressió que podria formar-nos aquest plantejament, cal destacar que l’obra no recorre els camins ja vistos en el tractament fílmic d’aquestes temàtiques: Rapt s’allunya dels convencionalismes quant al drama familiar, en un muntatge que defuig bandes sonores que manipulin l’espectador; aborda les escenes de confinament en un to succint i aspre; i no ens empeny a formar-nos cap judici moral definitiu quant al protagonista, impregnant el film d’una ambigüitat moral que s’agraeix, en tant que cada espectador és lliure de fer-se les seves opinions.
De fet, l’interès del director per explorar les qüestions de classe, societat i identitat (en lloc d’entregar-nos simplement una successió de suspens i sentimentalisme) fa de Rapt un film original i substancial, que va més enllà d’allò a què estem acostumats.
Synopsis: Homme d’industrie et de pouvoir, Stanislas Graff est enlevé un matin comme les autres devant son immeuble par un commando de truands. Commence alors un calvaire qui durera plusieurs semaines. Amputé, humilié, nié dans son humanité, il résiste en ne laissant aucune prise à ses ravisseurs. Il accepte tout sans révolte, sans cri, sans plainte, c’est par la dignité qu’il répond à la barbarie. Au-dehors, son monde se fissure au fur et à mesure de la révélation de sa personnalité. Tout ce qu’il avait réussi à garder d’intimité, son jardin secret, est révélé à sa famille par l’enquête de police ou celle de la presse. Chacun découvre un homme qui est loin de ressembler à celui qu’il imaginait…
Critique : “Cet homme, que le scénario fait enlever contre rançon une fois son portrait brossé en deux temps trois mouvements, n’est plus un otage comme les autres, il est une proie dedans comme dehors où les révélations sur sa vie dissolue font la joie momentanée des journaux. En geôle, le PDG change d’allure, se fait Christ, dehors il est un otage qui perd la face. Et perdre ou ne pas perdre la face est la véritable question qui traverse ce film, des cagoules des ravisseurs sans visage (mais sur lesquels Belvaux a un peu forcé le trait, avouons-le) aux mines de circonstance que toute la galaxie Graff va emprunter au fur et à mesure que le roi sera nu, déshabillé par la presse, lâché par ses actionnaires, et jugé par ses proches (Françoise Fabian, royale, en grande bourge qui connaît assez la vie pour en tirer une certaine realpolitique). Drôle de film que Rapt. Ne pas se fier aux traits propres au film noir (enlèvement, rançon) sous lesquels il avance. Ce sont les réactions en chaîne d’une société froidement et uniquement basée sur l’image (que l’on «gère» comme le reste) qui, profondément, l’inquiète. ” Philippe Azoury, Libération
Video (en VOSE): http://xurl.es/rapt