DILLUNS DE CINEMA en VOS · dilluns 2 de desembre

  • Dilluns 2 de desembre 2013 a les 8 del vespre

POUPOUPIDOU de Gérald Hustache-Mathieu

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Amb: Jean-Paul Rouve, Sophie Quinton, Guillaume Gouix, Olivier Rabourdin

Sinopsis: El es de París y autor de novelas policíacas de éxito. Ella es la efigie rubia de una marca de queso y estrella local, convencida de que ella fue en otra vida, Marilyn Monroe. Cuando se conocerán en la ciudad más fría de Francia, el esta en una crisis total de inspiración y ella ya esta muerta. “Probable suicidio con somníferos”, concluyó el policía. David Rousseau no lo cree así. Investigando el pasado de Candice Lecoeur, el piensa haber encontrado la inspiración para una nueva novela…poupoupidou-image-0

Critica: Un hombre en busca de inspiración encuentra en un pueblo la posibilidad de una historia para su nuevo libro. No sabemos en qué irá a quedar la novela, pero este filme lo que quiere hacer es precisamente narrarnos la aventura de una pesquisa literaria en torno a la muerte de una mujer que, bajo todos los órdenes, parecía seguir paso a paso la vida de Marilyn Monroe.poupoupidou-image-5

Sin ser una película grandiosa ni tampoco llena de tensión, dado el género en el que se inserta, la verdad es que hay un toque interesante en este juego de realidad y ficción o, como queramos verlo, relatos que se cruzan. Tampoco está exenta de gracia ni de buenas actuaciones.poupoupidou-image-2

Synopsis: Il est parisien et l’auteur de polars à succès. Elle est l’effigie blonde du fromage Belle de Jura, la star de toute la Franche-Comté, persuadée qu’elle était, dans une autre vie, Marilyn Monroe… Quand ils vont se rencontrer à Mouthe, la ville la plus froide de France, lui est en panne totale d’inspiration et elle déjà morte. “Suicide probable aux somnifères” conclue la gendarmerie. David Rousseau n’y croit pas. En enquêtant sur le passé de Candice Lecoeur, il est sûr de tenir l’inspiration pour un nouveau roman…poupoupidou-image-1

Critique : A l’heure où l’on parle des principaux évènements cinématographiques, quelques perles inattendues commencent déjà à faire leur entrée dans notre palmarès, notamment française. C’est le cas du nouveau film écrit et mis en scène par Gérald Hustache-Mathieu, Poupoupidou. Quatre ans après son premier long métrage, Avril, comédie dramatique réunissant Sophie Quinton, Miou-Miou ou bien encore Nicolas Duvauchelle, le cinéaste se lance aujourd’hui dans le genre du polar avec une touche bien particulière, entre humour, noirceur et onirisme. Pour cela, il a  choisi de créer un « duo » improbable, constitué de Jean-Paul Rouve, “inspecteur romancier”, et de Sophie Quinton, star régionale décédée dans d’étranges circonstances. L’enquêteur et la victime se croisent ainsi régulièrement au détour d’un flash-back, d’une voix off ou d’un pur délire visuel.poupoupidou-image-7

Fidèle à lui-même, Jean-Paul Rouve participe grandement à la drôlerie de cette œuvre, toutefois aidé par de remarquables seconds rôles (l’impassible Olivier Rabourdin et la truculente Joséphine de Meaux, pour ne citer qu’eux). De son côté, la jeune Sophie Quinton, belle, tendre et mystérieuse, rayonne à chacune de ses apparitions. Le parallèle constamment entretenue avec Marilyn Monroe lui apporte également une dimension à la fois tragique et envoûtante hautement considérable. Une révélation. Pour le reste, Gérald Hustache-Mathieu offre une réalisation efficace, travaillant cadres, mouvements et couleurs avec une extrême minutie. Quelques maladresses parfois, mais globalement réussi. A suivre.poupoupidou-image-9

DILLUNS DE CINEMA EN VOS · 28 DE GENER

DILLUNS 28 DE GENER A LES 8 DEL VESPRE

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DERNIER ÉTAGE, GAUCHE, GAUCHE (2010) d’Angelo Cianci – 1h30

Amb: Hippolyte Girardot, Fellag, Aymen Saïdi, Judith Henry, Michel Vuillermoz, Lyes Salem, Thierry Godard

 

Sinopsis: No és així com havia d’haver passat. Com tots els matins, François Echevarría, secretari judicial, hauria hagut de poder realitzar la seva tasca del dia en aquest suburbi, i tornar al vespre a la seva llar. Però avui, el destí ha decidit reservar-li una altra cosa…

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Crítica: François Echevarria, secretari judicial, es prepara per abordar un dia de la seva rutina: un desnonament en un bloc de pisos d’un suburbi francès qualsevol. El grup de l’administració, escortat per alguns membres de la força pública, es dirigeix a l’apartament de Mohand, un senyor d’origen cabilenc que ronda la cinquantena i que viu amb el seu fill Salem, un jove insolent i impetuós. Quan Echevarria s’apresta a entrar per la força, el jove Salem, a boca de canó, oposa una resistència a la qual s’hi suma son pare, en una fuita cap endavant dels esdeveniments, que els portarà a segrestar Echevarria.

El film comença en realitat aquí, amb tot allò que pugui desencadenar la porta tancada i els malentesos. El descontent social, les crispacions de la comunitat, la matusseria de les “forces públiques”…. Per al seu primer film, Angelo Cianci aborda temàtiques ben serioses, però privilegia la comèdia, la farsa de l’absurd, les situacions inesperades. Una bona idea: tant a porta tancada, a l’apartament del setè pis on els tres homes aprenen a entendre’s, com a l’exterior del HLM (habitatges de lloguer moderat) on formiguegen els polítics locals i la policia, el film encerta en la descripció d’una certa realitat de la França contemporània i, perquè no, de l’Europa que ara vivim.

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Synopsis : Un matin comme les autres pour un huissier chargé d’opérer une saisie dans une cité de banlieue,sauf que c’est l’anniversaire du 11 septembre, et qu’il se retrouve face à un père démuni et son filsagité… qui le prennent en otage. Trois hommes bloqués pendant 24 heures au septième étage d’une tour HLM cernée par le GIGN qui les prend pour des terroristes. Trois hommes qui se combattent mais condamnés à se comprendre.

 Critique :  Ce premier film, à la mise en scène rythmée, évite les clichés sur la banlieue et brocarde la condescendance des polítiques. Oscillant entre dérision et tragédie sociale, il affleure régulièrement l’esprit acerbe de la comédie italienne des années 50-60, avec une métaphore finale astucieuse. Ce qui rend le film précieux, si l’on peut dire, est le bien-fondé et la justesse de sa drôlerie, qui relève en dernier ressort d’un humanisme bien senti.

 

DILLUNS DE CINEMA EN VOS, INCENDIS el 10 de DESEMBRE

DILLUNS 10 DE DESEMBRE A LES 20.00 h, entrada lliure, aforament limitat

 

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INCENDIES de Denis Villeneuve (2H03)

Amb: Lubna Azabal, Mélissa Désormeaux-Poulin, Maxim Gaudette, Rémy Girard

SINOPSIS: Quan el notari Lebel llegeix als bessons Jeanne i Simon el testament de la seva mare Nawal, se sorprenen perquè els fa entrega d’un sobre per al pare que creien mort; i un altre per a un germà del qual no sabien res… a l’Orient Mitjà, segueixen la pista d’una Nawal molt allunyada de la mare que han conegut.19590236.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

CRÍTICA: El començament d’aquest contundent relat sobre la guerra, la memòria i el passat, ens situa en una filera de nens. En silenci, la càmera avança sobre ells, veiem uns rostres seriosos, mancats d’innocència, viscuts en els horrors de la guerra. Incendies ens parla dels de la pèrdua de la innocència, de com les guerres no s’acaben quan s’aconsegueix escapar d’elles i com aquestes situacions al límit continuen assetjant tots aquells que les van patir i que no podran oblidar-les.

Aquesta memòria que ens condemna nosaltres mateixos és un dels puntals del film, la història del qual Denis Villeneuve va trobar en una obra de teatre, un relat que l’impactà i que havia de portar al cinema. El seu film, comença a l’actualitat, al Canadà, amb la mort d’una dona que dóna unes cartes als seus fills i els informa que les han de donar al seu pare, al qual donaven per mort, i a un germà l’existència del qual desconeixien. A partir d’aquest moment, els germans emprenen un viatge al passat de la seva mare i a la recerca d’aquelles persones que formen part d’ells mateixos.

Un dels grans encerts d’aquesta història és obviar les dades cronològiques i geogràfiques per situar-nos en una universalitat que desgraciadament es fa vàlida ara i sempre. La pel·lícula està estructurada a l’estil d’una tragèdia grega clàssica, on la família juga un rol fonamental, com a eix destruït per la guerra, i on els seus components aniran coneixent la seva pròpia veritat per a ser conscients de la seva identitat, d’on vénen, qui són i, a partir d’ara, cap a on aniran.

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SYNOPSIS : À la lecture du testament de leur mère, Jeanne et Simon Marwan se voient remettre deux enveloppes : l’une destinée à un père qu’ils croyaient mort et l‘autre à un frère dont ils ignoraient l’existence. Jeanne voit dans cet énigmatique legs la clé du silence de sa mère, enfermée dans un mutisme inexpliqué les dernières semaines précédant sa mort. Elle décide immédiatement de partir au Moyen Orient exhumer le passé de cette famille dont elle ne sait presque rien… Simon, lui, n’a que faire des caprices posthumes de cette mère qui s’est toujours montrée distante. Mais son amour pour sa sœur jumelle le poussera à sillonner avec elle le pays de leurs ancêtres sur la piste d’une mère finalement méconnue. D’après la pièce éponyme de Wajdi Mouawad.

CRITIQUE : « Pour résoudre une équation, il est inutile de commencer par vouloir déterminer les inconnues. » Venue chercher de l’aide auprès du professeur de mathématiques dont elle est l’assistante, Jeanne n’obtient que ce conseil sibyllin. Quelques heures plut tôt, devant le notaire, à la lecture du testament de leur mère, Jeanne et Simon, son frère jumeau, se sont vu remettre deux enveloppes, l’une destinée à un père qu’ils croyaient mort avant leur arrivée au Canada, l’autre à un frère dont ils ignoraient jusqu’à l’existence. Pour déchiffrer cette énigme à deux inconnus, leur mère Nawal, finalement emportée par la tristesse qui la rongeait depuis des années, ne leur a laissé qu’un vieux passeport, un crucifix et une photo d’elle, jeune, avec une inscription en arabe à l’arrière-plan. Simon refuse, dans un premier temps, cet héritage effrayant, et laisse sa soeur partir seule au Moyen-Orient pour tenter de percer à jour les douloureux secrets de famille.

Le Québécois Denis Villeneuve a transformé la pièce de son compatriote Wajdi Mouawad en une enquête tendue à l’extrême, où le destin de Nawal, mère donc, mais aussi terroriste et prisonnière de guerre, s’éclaire au gré de retours en arrière à la violence fulgurante. Le pays en question n’est jamais nommé, pour mieux brouiller les pistes et les cartes, et conférer une puissance quasi mythologique au récit. On devine qu’il s’agit du Liban, mais les mêmes crimes ne se répètent-ils pas en Palestine ou en Irak ? De la scène à l’écran, les longs monologues poétiques deviennent des moments bruts, intenses. Comme cette scène où des enfants sont les cibles d’un sniper dont on constate, à la fin, qu’il est à peine plus âgé qu’eux…

Le spectateur évolue ainsi à vue, sans jamais avoir d’avance sur les jumeaux, contraint, comme eux, d’encaisser les révélations au fur et à mesure, de démêler sans cesse le vrai du faux. « A qui appartient cette armée ? » demande, telle une longue plainte lancinante, la chanson de Radiohead (You and whose army) sur des images ­d’orphelins fraîchement tondus et promis à devenir ennemis les uns des autres, selon le clan, chrétien ou musulman, qui les enrôlera en premier. Qui sont les victimes, qui sont les bourreaux ? Telle est la question que pose ce film de guerre implacable comme une tragédie grecque.

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Video (en francès): http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19183990&cfilm=179349.html

UN AMOUR DE JEUNESSE, pel·lícula en VOS DIJOUS 11 d’octubre a les 20h i a les 22h30

Un amour de jeunesse de Mia Hansen-Løve                    

 

Dijous 11 d’octubre a les 20.00h i a les 22h30 AL CINEMA IMPERIAL (plaça Imperial, 4) – entrada lliure per els socis del CINECLUB i els Amics de l’ALLIANCE FRANÇAISE

 

Fitxa

Lola Créton                                             Camille

Sebastian Urzendowsky                     Sullivan

Magne-Hàvard Brerkke                     Lorenz

Valérie Bonneton                                mare de Camille

Serge Renko                                          pare de Camille

Direcció i guió                                               Mia Hansen-Løve

Producció                                                                       Philippe Martin

David Thion

Fotografia                              Stéphane Fontaine

Muntatge                               Marion Monnier

Duració                                  110 min

Sinopsi: Primavera de 1999. Camille, de quinze anys i Sullivan, de dinou, viuen un amor apassionat, però ell marxarà cap a Amèrica del Sud, tot deixant Camille dolguda i desesperada. Anys més tard es retrobaran, quan les seves vides han pres altres camins.

Critica : Un amour de jeunesse és una pel·lícula maca, però no una col·lecció de postals. Una pel·lícula càlida, però no apegalosa. Tendra i suau, però ni ensucrada ni carrinclona. Toca la matèria més delicada, el primer amor, sense forçar la màquina melodramàtica. Mia Hansen-Løve afirma haver-se inspirat en les seves pròpies experiències amoroses per a aquest film, el seu tercer llargmetratge.

Amb prudència, evita mostrar la fiblada d’amor: el film arrenca amb la protagonista, de quinze anys, i el seu xicot ja enamorats, i segueix les preocupacions de la noia al llarg de deu anys. En aquest temps es produeixen el sobtat trencament de la parella, la trobada i relació amb un arquitecte i el retrobament amb l’amor de joventut, la flama del qual mai no es va apagar.

Dotada d’un to, una lleugeresa, un sentit magistral de l’el·lipsi i un gust pel moviment físic que recorda Rohmer, Un amour de jeunesse aconsegueix transmetre la malenconia del personatge central amb una profunditat notable. No és Rohmer l’únic mestre del cinema francès de qui escoltem ressons, ja que, sobre tot en els bellíssims segments bucòlics (la casa de camp, les ban­yades al riu, les cireres arrencades de l’arbre…), els records de Renoir (Une partie de campagne) o Eustache (Mes petites amoureuses) prenen lloc a les nostres membranes receptives. N’hi ha molt, de pedigrí, molt de bouquet, en aquesta obra d’esbalaïdora senzillesa.

Després de Tout est pardonné i Le père de mes enfants, no hi ha dubte que Hansen-Løve és una de les veus més personals i sensibles del cinema actual.

Synopsis : Printemps 1999. Camille, quinze ans, et Sullivan, dix-neuf, s’aiment d’un amour passionnel, mais Sullivan partira en Amérique du Sud, tout en laissant Camille blessée et désespérée. Ils vont se retrouver quelques années plus tard, quand leur vie a pris des chemins différents.

Critique : Un amour de jeunesse est un beau film, sans être une collection de cartes postales. Un film chaleureux, mais pas doucereux. Délicat et doux, mais pas ringard. Il touche à la matière la plus délicate, le premier amour, sans forcer sur le mélodrame. Mia Hansen-Løve affirme avoir été inspirée de ses propres expériences amoureuses pour ce film, son troisième long métrage.

Avec prudence, elle évite montrer le coup de coeur des tourtereaux : le film commence avec l’héroïne, quinze ans, et son petit ami déjà amoureux, et elle suit les troubles de la jeune fille pendant dix ans. Temps pendant lequel nous suivons la soudaine rupture du couple, la rencontre et la relation avec un architecte et les retrouvailles avec son amour de jeunesse, dont la flamme ne s’est jamais éteinte.

Doté d’un ton, d’une légèreté, d’un sens magistral de l’ellipse et d’un goût pour le mou­vement physique qui rappelle Rohmer, Un amour de jeunesse exprime la mélancolie de l’héroïne avec une profondeur remarquable. Rohmer n’est pas le seul maître du cinéma français qui nous fait écho, parce que, en particulier dans ses beaux fragments bucoliques (le chalet, la baignade dans la rivière, le cerisier déraciné…), les souvenirs de Renoir (Une partie de campagne) ou d’Eustache (Mes petites amoureuses) nous retrouvons certaines sensations. Il y a du pedigree, un vrai bouquet, dans ce travail d’une simplicité étonnante.

Après Tout est pardonné et Le père de mes enfants, il ne fait aucun doute que Han­sen-Løve est l’une des voix les plus personnelles et sensibles du cinéma contemporain français.

Video : http://www.sensacine.com/peliculas/pelicula-185687/trailer-19337696/