MES DEL CINEMA FRANCÈS del 30 de setembre al 24 d’octubre 2013

A l’Alliance Française les lundis à 20h00, entrée gratuite – 

A l’Alliance Française els dilluns a les 20h, entrada gratuïta

 

DILLUNS 30 DE SETEMBRE A LES 8 DEL VESPRE

  • LOUISE WIMMER de Cyril Mennegun (1h20 – 2012)120x160 L Wimmer 10-11

Synopsis : Après une séparation douloureuse, Louise Wimmer, à la veille de ses cinquante ans, vit dans sa voiture, attendant de trouver un appartement pour repartir de zéro. Entre le découragement et l’espoir, elle cherche comment reconquérir sa vie… Le film-révélation de 2012 : un premier long-métrage très fort où s’affirme le style d’un jeune cinéaste et la découverte d’une actrice hors normes.

Critique : Une femme, la nuit, pleure au volant. De l’autoradio sortent les notes rageuses d’un blues de Nina Simone. Elle se gare sur une aire d’autoroute. Elle restera là jusqu’au petit matin. Depuis des mois, Louise, presque 50 ans, dort dans sa voiture. Elle est du genre rugueux, cette grande tige à la voix éraillée par le tabac. Sourire ? Pour quoi faire, quand on passe ses nuits enroulée dans un plaid à l’arrière d’un break et qu’on bosse comme femme de ménage dans un hôtel ? Louise n’a aucune raison d’être aimable. Pas même avec l’employée des services sociaux qui, depuis six mois, doit lui trouver un appartement…

Ce premier film en dit long sur la précarité d’aujourd’hui. Se laver où l’on peut, se changer sur un parking, manger à l’œil à la cafétéria, siphonner de l’essence en plein milieu de la nuit quand les autres sont bien au chaud : autant d’humiliations et de systèmes D que Cyril Mennegun peint avec le détail juste, sans misérabilisme. Etre précaire, c’est tenir le coup, ne pas lâcher, pour ne pas tomber plus bas. Alors, quand la voiture de Louise refuse de démarrer… Que reste-t-il quand on a dégringolé ? La dignité. Et la solidarité naturelle de gens simples. Une patronne de bistrot, un pote de PMU serviable qui ne posent pas de questions… Le réalisateur ne donne que quelques indices sur le passé de Louise. Grâce à une jolie scène où elle « emprunte » une robe noire, des bijoux et du maquillage, on comprend la femme séduisante et aisée qu’elle a été.

Elle encaisse, Louise. Avec, toujours, le blues de Nina Simone en fond sonore. Elle finira par s’en débarrasser, après une véritable scène de transe à laquelle Corinne Masiero donne toute sa force. Cette comédienne est une révélation, à la fois solide comme un roc et fissurée de partout. A la fin, Louise lève la tête, et, de l’autoradio, cette fois, sort un tube planant des années 60. Une chanson sur une femme qui en a bavé, et qui finit par ces mots : « La course est presque gagnée… »

Sinopsi: Descriu a una dona, Lluïsa, que amb gairebé 50 anys d’edat, resisteix al marge de la societat per preservar les aparences i intentar tirar endavant després d’una ruptura que la va deixar sense domicili, sense diners i sense família. 

Critica: En pocas ocasiones, los escasos 80 minutos de una película, además ópera prima, parecen acompañar con tal perfección la triste actualidad económica que nos amenaza. El vía crucis de esta mujer, sin pasado aparente y casi sin futuro probable, como cualquiera de las personas que nos rodea, no puede plasmar mejor la angustia de la situación actual.

Corinne Masiero, espléndida como protagonista, encarna a esta mujer que lo ha perdido todo. Poco a poco iremos descubriendo que se gana la vida como puede, durmiendo en su coche desde hace seis meses, en espera de que la asistencia social le encuentre un hueco en algún edificio. No le queda nada, salvo lo más importante y lo único imprescindible, la fuerza de seguir luchando día a día y una dignidad, propia de una heroína griega, con la suficiente entereza para no caer en la desesperación total. (…)
Si frente a las “dictaduras árabes” aparecen innumerables países voluntarios para derrocarlas y restituir la democracia armados hasta los dientes (luego dejan todo su equipamiento militar que suele ser utilizado por la próxima dictadura), resulta sorprendente lo poco enérgicos que se han mostrado hasta ahora la totalidad de gobiernos mundiales frente a la dictadura de las finanzas, que no duda en instaurar tecnócratas al frente del país que más le conviene (Italia, hoy, es el primer ejemplo de golpe de estado financiero).
Louise Wimmer es el resultado de los efectos de esta dictadura. Un caso particular frente a la generalidad de una situación que se demarra a una velocidad espeluznante. Su director, Cyril Mennegun, con este ejemplo perfecto ha sabido conquistar galardones y haber sido seleccionado en los festivales de medio mundo (Zurich, mención especial) porque la resonancia de la historia siempre parte de una situación personal y los espectadores van más allá de su anécdota.
¿Y qué hace Louise Wimmer? No resignarse y continuar luchando a su nivel, cada día, cada minuto de su existencia. No creo en la revolución, en su sentido, de cambio violento, sino en su acepción de revolver (cambiar el orden establecido) o revolverse (dirigirse hacia otra dirección). Como en la canción de Nina Simone tengo la sensación de que vamos hacia el diablo que nos está esperando.
Frente a la miseria de la situación de Louise Wimmer se podía esperar un trágico final. Y no. No es así. La protagonista ha sabido revolverse en su situación y el final se ilumina con un halo de esperanza. Pequeña, pero esperanza, al fin y al cabo. Ha sabido aguantar y luchar porque conocía a su enemigo: ella misma.

Avec : Corinne Masiero , Jérôme Kircher , Anne Benoît .

DILLUNS 7 D’OCUTBRE A LES 8 DEL VESPRE

  • PLUS TARD TU COMPRENDRAS de Amos Gitaï (1h28 – 2009)

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Synopsis : Alors que débute le procès de Klaus Barbie, à la veille de la mort de sa mère, Victor rompt le silenci qu’elle a gardé sur la déportation de ses parents et renoue avec ses origines juives. Au-delà de l’évocation de la Shoah et de l’histoire personnelle de Jérôme Clément, ce film reflète l’universalité des rapports mère-fils.

Critique : Projet inhabituel dans la filmographie d’Amos Gitai, ce nouveau film est adapté du livre de Jérôme Clément (président d’Arte et écrivain), qui raconte l’histoire de sa famille – une histoire tout à fait singulière et douloureuse. Ses grands-parents maternels et juifs furent déportés pendant la guerre et leur appartement parisien fut “occupé” par ses grands-parents paternels non-juifs. La judéité de la branche maternelle et cette effarante spoliation interfamiliale ne lui furent révélées que des dizaines d’années plus tard.

Plus tard, tu comprendras n’est pas vraiment un film “sur” la Shoah mais plutôt sur ses traces dans le présent et sur la façon dont cette histoire se transmet (ou pas) au plan intime et familial. Le film est presque entièrement contemporain, à l’exception de la séquence de l’arrestation des grands-parents, remarquable au demeurant par son esthétique du fragment allusif : des pavés et des bottes à l’image, des cris, des mots allemands et des sons ferroviaires, cela suffit à suggérer la déportation sans avoir recours aux pénibles reconstitutions déjà mille fois vues. Mais tout le film est travaillé par ce principe du non-dit, du silence, du suggéré, de l’entre-image et de l’entre-parole, option formelle qui correspond au sujet profond du projet : le silence des anciens en réponse aux questions des descendants.

Témoin ce déjeuner où l’alter ego de fiction de Jérôme Clément (Hippolyte Girardot) pose des questions à sa mère (Jeanne Moreau) sur le passé : celle-ci lui répond cuisson du rôti et des haricots verts. Le mélange de honte, de culpabilité et de douleur qui peut aboutir au silence des survivants de cette période est remarquablement saisi, avec une belle économie de moyens. Parfois, la parole se libère, mais seulement à l’étage de la génération d’après, entre Girardot et sa sœur (Dominique Blanc), qui ferraillent sur le degré de culpabilité de leurs ascendants paternels. Autre séquence magnifique, la visite aux archives de la Commission de dédommagements résultant des spoliations, avec ses dialogues quasi surréalistes de froideur comptable, ses lents travellings dans des couloirs sombres et circulaires : à deux pas de la tour Eiffel, fier visage éternel de Paris, ce lieu est comme un boyau dans lequel la Ville lumière stocke la part nauséabonde de son passé.

Tout aussi intelligente et délicate est la direction d’acteurs : Jeanne Moreau se “contente” quasiment d’être elle-même devant la caméra tandis qu’Hippolyte Girardot est dans la posture de l’enquêteur incertain qui tente de reconstituer un puzzle forcément incomplet. La seule fausse note du film intervient dans la scène de la synagogue, quand le personnage joué par Moreau révèle sa judéité à ses petits-enfants, leur confie son étoile jaune et leur transmet une leçon d’antiracisme : si l’obligation de sauter une génération pour libérer la parole est une observation juste, le dialogue pèche par un excès de bavardage explicite, alors que tout le film séduit justement par son registre implicite.

L’assassinat de six millions d’êtres humains a créé une béance dans la grande histoire, dans les récits familiaux et dans la transmission intergénérationnelle. Film plein d’ellipses significatives et de non-dits parlants, généreusement ouvert aux pensées de chaque spectateur, Plus tard, tu comprendras donne à ce motif de la béance une forme discrètement virtuose et subtilement émouvante.

Sinopsi: L’anciana Madame Gornick dóna voltes pel seu apartament escoltant un programa de televisió sobre el judici del nazi Klaus Barbie. Mentrestant, el seu fill Víctor intenta recopilar la història de la família a través de fotos, cartes i records.

Avec: Jeanne Moreau, Hippolyte Girardot, Dominique Blanc

 DILLUNS 14 D’OCUTBRE A LES 8 DEL VESPRE

  • LES CHANSONS D’AMOUR de Cristophe Honoré (1h40 – 2007)

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Synopsis : Un homme, deux femmes ; deux hommes ; plus de femme, Paris où pleurent les chansons et chantent les amours. Le chassé-croisé des sentiments. La nuit, le jour. “Les chan… les chan… les chan-sons d’a-mour finissent maaaal… en gé-né-ral…” Mais pas toujours. Pas forcément. Heureusement.

Sinopsi: Totes les cançons d’amor parlen del mateix: ‘Hi ha massa gent que t’estima’ … ‘No podria viure sense tu’ … ‘Sorry Angel’ … Les cançons d’amor també conten aquesta història.

Critique : Cela faisait plusieurs années que Christophe Honoré, enfant terrible et crâneur, doué en tout (écrivain, critique, cinéaste, etc.), promettait sans convaincre totalement. Le brio dessert parfois. Il a fallu attendre Dans Paris (2006) pour qu’Honoré fasse la différence. Aujourd’hui, avec Les Chansons d’amour, il offre le meilleur de lui-même, et ce qu’il a toujours voulu atteindre : une forme de légèreté pop qui permette de dire l’amour et le sexe, la famille et le deuil, sans céder au pathos. La comédie musicale, Honoré tournait autour depuis 17 fois Cécile Cassard, où Romain Duris reprenait une chanson d’un film de Jacques Demy, Lola. On pense de nouveau à Demy ici, modèle français inégalé, intimidant, mais pas pour Honoré, qui perpétue sans complexe le genre en lui apportant du sang neuf. C’est dans le lit conjugal de la belle Julie (Ludivine Sagnier) et du beau Ismaël (Louis Garrel) que s’invite la première note de fantaisie. Elle s’appelle Alice (Clotilde Hesme) et rejoint avec naturel les tourtereaux sous les draps. Chacun est sagement couché, un livre à la main. Un clin d’oeil à Dans Paris et, avant lui, aux vieux films de Godard ou Truffaut. Mais cette fois Christophe Honoré pimente le badinage, l’amour se fait à trois. Un chassé-croisé cocasse s’improvise sous l’édredon où chacun tente de trouver sa place, la plus érotique qui soit. Manège osé et plein d’insouciance à la fois, où Honoré s’amuse à chambouler les codes du cinéma et les combinaisons de la chair. L’amour libre, comme on disait naguère ? Pas tout à fait. Plutôt l’amour sans tabous, mais avec de nouvelles règles, de nouvelles formes de cinéma, d’abord fondées sur le jeu. Car sans jeu, point de jeunesse. Ce couple-là, Honoré y tient et le soigne jusqu’au bout. L’élan, la pirouette, le ping-pong verbal animent la plupart des chansons du film, dialogues vifs et espiègles à deux ou à trois pour des jeux tour à tour galants, cruels, vicieux (« du bout de ta langue/nettoie-moi partout ») ou mélancoliques. Un dimanche de la vie, c’est toute la famille de Julie réunie au complet autour de la galette des Rois qui se lance dans une complainte magnifique sur la pluie qui tombe à Paris. Premier temps fort musical où le film décolle, prend de la hauteur. Les paroles circulent, limpides. La grâce est déjà là. Une grâce bientôt rompue par un drame. Soudain et glaçant. Sur le deuil et la difficulté de le surmonter, Honoré a déjà beaucoup donné, faisant de ce thème le point d’ancrage de toute son oeuvre, cinématographique comme littéraire. On pourrait lui reprocher, s’il n’avait pas ici même parachevé son geste avec le concours précieux d’Alex Beaupain, auteur-compositeur du film. Il faut beaucoup de tact pour une telle alchimie. Beaupain en a : sa musique est une ligne claire, fine sans être maniérée. Les chansons font corps avec les acteurs, leur timbre est fébrile. Ronde cristalline ou marche obsédante, à chaque fois la voix est en avant et avec elle les soupirs, les murmures, le parler-chanter, dans une lignée qui va de Dominique A à Jean-Louis Murat, en passant par Daniel Darc. Dans cet univers enchanteur, les filles ont la beauté de fées sexuées, blondes, brunes ou fauves. Les garçons, celle d’anges sensuels. Tous les acteurs sans exception, jeunes ou moins jeunes, semblent touchés par la grâce. Mais c’est indéniablement Louis Garrel le plus bluffant. Très bon dans le chant comme dans la pantomime façon cinéma muet, virevoltant ou las, il révèle ici une gamme très variée de sentiments et de sensations. Un peu danseur, un peu acrobate, il joue divinement avec les lois de la gravité, sait être léger comme une plume, mais sait aussi peser et porter sur son dos un fardeau écrasant de douleur. Un Léaud des temps modernes. On pense de fait beaucoup à la Nouvelle Vague, mais entre autres : Les Chansons d’amour procure la même impression troublante qu’un palimpseste, un mille-feuille de réminiscences musicales et cinématographiques. Pour autant, Honoré ne se retourne pas vers le passé, il s’inscrit bien dans le Paris métissé d’aujourd’hui, un Paris d’hiver, de brume et de gel. Un Paris documentaire (on y entraperçoit même, au détour d’une affiche, Sarko la menace !), filmé une fois encore de façon très sensible. La vitalité est bien le principe directeur de ce film intemporel et très actuel à la fois, traversé par la mort, mais qui refuse justement tout ce qui lui est associé, de la peur à la résignation. Voilà un hymne à tous les possibles, qui propose diverses manières de vivre ensemble à deux, à trois, en famille, en société, entre homos et hétéros. Il compte large. Comme un film populaire.

Avec : Louis Garrel, Ludivine Sagnier, Chiara Mastroianni

 DILLUNS 21 D’OCUTBRE A LES 8 DEL VESPRE

  • LA FAMILLE WOLBERG de Axelle Ropert (1h20 – 2009)

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Synopsis : Il est capable de faire un discours étonnant sur la soul américaine à des écoliers éberlués, de se mêler de la vie privée de ses concitoyens, ou encore de faire jurer à sa fille de 18 ans que jamais, au grand jamais, elle ne quittera la maison familiale. C’est Simon Wolberg, maire d’une petite ville de province, amoureux fou de sa femme, père envahissant et fils provocateur ! C’est l’obsession de la famille qui porte cet homme. Qui le pousse à mettre à l’épreuve ces liens, à en vérifier la force et la fragilité.

Sinopsi: Simon és alcalde i pare de família. Carismàtic i carregós, va de la poesia més sublim a ficar-se on no el demanen. Opressiu per als seus fills, Delphine i Benjamin, i per la seva dona, a qui adora i no deixa viure, i per al seu pare vidu, desaprovant que refaci la seva vida.

Avec : François Damiens, Valérie Benguigui, Valentin Vigourt

Al Cinema Imperial les jeudis à 20h et 22h30 sauf session unique à 21h

(gratuit pour les amis de l’AF)

Al Cinema Imperial els dijous a les 20h i a les 22h30 menys sessió única a les 21h

(gratuit per els amics de l’AF)

 

DIJOUS 3 D’OCUTBRE A LES 8 DEL VESPRE I A LES 22H30

  • LE PÈRE DE MES ENFANTS de Mia Hansen-Løve (1h50 – 2009)

Le pere de mes enfants

SYNOPSIS : Grégoire Canvel a tout pour lui. Une femme qu’il aime, trois enfants délicieuses, un métier qui le passionne. Il est producteur de films. Avec sa prestance et son charisme exceptionnel, Grégoire force l’admiration. Pourtant sa prestigieuse société de production est chancelante. Mais Grégoire veut continuer d’avancer, coûte que coûte. Jusqu’où cette fuite en avant le conduira-t-il ?

Sinopsi: Grégoire Canvel té tot el que es pot desitjar: una esposa a qui estima, tres filles encantadores i una interessant feina com a productor de cinema, a la qual dedica gairebé tot el seu temps i esforç.

Avec : Chiara Caselli , Louis-Do De Lencquensaing , Alice de Lencquesaing

DIJOUS 10 D’OCUTBRE A LES 8 DEL VESPRE I A LES 22H30

  • SKYLAB de Julie Delpy (1h53 – 2011)

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SYNOPSIS : En juillet 1979, la petite Albertine, 10 ans, accompagnée de ses parents, Jean et Anna, et de mémé, sa grand-mère maternelle, s’en va fêter l’anniversaire de son autre aïeule, Mamie, dans sa maison bretonne. Toute la famille s’est réunie pour l’occasion. Il y a Loulou et Clémentine, Monique et Gustavo, toujours gais, Fredo et Linette, nettement plus renfrognés, Roger, qui ne dit rien, Micheline, sa femme, Suzette et Joseph. Les adultes parlent beaucoup d’un satellite qui menace de finir sa course sur la Bretagne. Et s’il tombait dans le jardin ? Le déjeuner est alerte et joyeux, l’après-midi à la plage reste réjouissant, le dîner réveille les discussions et les dissensions politiques…

Critique : Mamie fête son anniversaire, et ça va faire une jolie comédie, c’est Julie Delpy qui invite. Qu’elle marche dans les pas de Woody Allen (2 Days in Paris) ou choisisse le film en costumes (La Comtesse), cette actrice-cinéaste a de l’originalité et de l’esprit. Avec Le Skylab, elle brode sur les souvenirs personnels d’un jour d’été en Bretagne, en 1979.

La petite Julie est rebaptisée Albertine et sa maman est jouée par la Delpy d’aujourd’hui. Chez mamie, c’est un nid de cousins, d’oncles et de tantes, pas spécialement versés dans la culture. On met la table sur la pelouse. Une averse, on rentre. Le soleil revient, on ressort. Le récit se construit au gré des réjouissances, en toute simplicité. C’est un vrai pari : tout prendre de ce jour de fête, ses hauts, ses bas, ses à-côtés, ses joies programmées et ses bonheurs inattendus, parce que ce grand fourre-tout, c’est la vie.

Filmant sans manières, Julie Delpy a l’oeil partout et fait une place à tous, tonton fasciste, maman féministe, copains nudistes… Ce « big bazar » aurait pu être tonitruant, il a une douceur nostalgique et la fraîcheur des instantanés. Et le Skylab ? C’est une station spatiale américaine qui menace de se désintégrer sur l’ouest de la France. Juste un engin en suspens qui signe la modestie revendiquée de cette comédie : Albertine et son temps retrouvé, c’est juste un moment de vie suspendue.

Sinopsi: Durant un viatge amb el seu marit i els seus fills, Albertine recorda el viatge que va fer a Bretanya, quan tenia deu anys, per assistir a la celebració de l’aniversari de la seva àvia a casa de la seva tia Suzette.

Critica: Julie Delpy cridant a la Terra des del planeta Memòria

L’Skylab va ser la primera estació espacial nord-americana que va girar al voltant de la Terra. Una missió molt exitosa que des de l’any 2011 també dóna nom a la quarta pel·lícula dirigida per l’aparentment angèlica Julie Delpy. Dolça aparença com la d’aquest lluminós film, molt més complex si recordem que rere l’ampli i sempre joiós somriure de la francesa s’amaga un sentit de l’humor punyent i, sovint, un pèl macabre.

L’espai triat per aquesta obra coral és la campagne francesa, el marc de tantes i tantes obres mestres del cinema francès. Però ni Renoir ni Bresson l’haguessin pensat com ho ha fet ella: amb Born to be alive de fons i Les Anarchistes de Ferré repicant encara. L’excusa de la trobada: una visita familiar estiuenca que reuneix a la mateixa taula unes quantes generacions i maneres de veure el món ben diferents. Formes de pensar intransferibles que impacten una vegada i una altra, des de l’irreverent oncle que canta La Ballade des genes Hereux fins la jove Albertine d’onze anys i la seva peculiar descoberta de l’amor.

El fil conductor que sobrevola aquest estiu són els explosius efectes que pot tenir la reentrada a l’atmosfera de l’estació espacial l’any 1979. La matèria primera no cal buscar-la gaire lluny, la directora l’extreu de la seva pròpia memòria, dels records d’aquells dies a la Bretanya. Fregant de forma tangencial l’espera de la fi del món imaginada per Lars von Trier, la també actriu i cantant Delpy demostra poca melancholia i sí molta mordacitat. Fa seus els ideals revolucionaris i igualitaris de la mare a la qual interpreta, i els defensa peti qui peti. Per alguna cosa admet la seva herència, que “em van educar com un animal salvatge”.

Le Skylab va plena de situacions absurdes que sempre amaguen, si un vol buscar-hi, una certa paràbola sobre la transició de la infantesa a l’adolescència, dels ideals a la realitat que s’imposa. Sense cap trama complicada al darrere, l’esforç que demana a l’espectador és un altre: el de deixar-se emportar per un món de riures i discussions que ens porta a les millors sobretaules d’estiu.

Francament divertida, aquesta petita estampa colorista ens retroba amb el bo i més gran de la tradició humorística que ja ve de Tati. Paradoxes hilarants que cal assaborir lentament, com les balades de Jeanne Moreau o les de Gilbert O’Sullivan. Ni trop tôt ni trop tard. Alone again, naturally.

Raquel Sánchez

Avec : Lou Alvarez , Julie Delpy , Eric Elmosnino

DIJOUS 17 D’OCUTBRE A LES 8 DEL VESPRE I A LES 22H30

  • DE ROUILLE ET D’OS de Jacques Audiard (2h00 – 2012)

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SYNOPSIS : Ça commence dans le Nord. Ali doit s’occuper de son fils, Sam, 5 ans, qu’il connaît à peine. Sans domicile, sans argent et sans amis, Ali trouve refuge chez sa sœur à Antibes. A la suite d’une bagarre dans une boîte de nuit, son destin croise celui de Stéphanie. Il la ramène chez elle et lui laisse son téléphone. Il est pauvre ; elle est belle et pleine d’assurance.Tout les oppose. Stéphanie est dresseuse d’orques au Marineland. Il faudra que le spectacle tourne au drame pour qu’un coup de téléphone dans la nuit les réunisse à nouveau. Quand Ali la retrouve, la princesse est tassée dans un fauteuil roulant : elle a perdu ses jambes et pas mal d’illusions.

Sinopsi: De sobte, Alí ha de fer-se càrrec del seu fill Sam, un nen de cinc anys a qui amb prou feines coneix. Ja que no té casa, ni diners, ni amics, es refugia a Antíbol, a casa de la seva germana.

Avec : Marion Cotillard, Matthias Schoenaerts, Armand Verdure

DIJOUS 24 D’OCUTBRE A LES 9 DEL VESPRE

  • L’APOLLONIDE de Bertrand Bonello (2h02 – 2011)

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SYNOPSIS : A la charnière entre le XIXe et le XXe siècle, la vie d’une maison close à Paris. Marie-France gère sa pension tout en sachant qu’une future réglementation mettra fin à son activité et à celles de ses filles. L’une des pensionnaires est défigurée au couteau par un client sadique. Elle devient bientôt une attraction pour certains hommes, qui veulent découvrir son «sourire» tracé par la lame. On suit également les parcours, souvent tragiques, parfois joyeux, de Clothilde, Julie, Samira, ou encore Léa. Objets de fascination, des fantasmes ou parfois de la tendresse de leurs clients, les jeunes femmes circulent dans un univers qui ne sera bientôt plus qu’un souvenir…

Sinopsi: Ambientada en un bordell a París, principis del segle XIX. Un home desfigura el rostre d’una prostituta. La cicatriu resultant dibuixa a la seva cara un somriure tràgic que la marcarà per a tota la vida.

Avec : Hafsia Herzi, Céline Sallette, Jasmine Trinca

ELS DILLUNS DEL CINEMA · 11 DE MARÇ

DILLUNS 11 DE MARÇ A LES 20.00 H, entrada lliure

LUMUMBA de Raoul Peck

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Amb: Cheik Doukouré, Eriq Ebouaney, Oumar Diop Makena i Dieudonné Kabongo

Sinopsis: En la infinita bellesa nocturna d’una sabana africana, dos homes reben la missió d’esquarterar tres cadàvers. De cremar-los. D’enterrar-los. Aquí s’acaba la vida de Patrice Lumumba, el que va ser durant tres mesos Primer Ministre del Congo recentment independent. Però aquí comença també la seva història…

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Critica: Aquest film està basat en la vida de Patrice Lumumba: líder anticolonialista assassinat, l’artífex de la independència del Congo, Primer Ministre. Va ser un pas efímer per aquest càrrec, a dures penes tres mesos, en els que res va poder fer per a evitar la desgràcia que s’acostava.

Tres cadàvers, grollerament enrotllats en mantes. Són els cossos de Patrice Lumumba i dos ministres congolesos. Han estat salvatgement assassinats algunes setmanes abans pels secessionistes katagangais. El film s’obre amb aquestes punyents imatges, i l’espectador es prepara per veure l’epopeia esperable d’un personatge com aquest: una tragèdia shakespeariana amb passions desencadenades, enveges, odis i ànsies de poder.

Però ben ràpid ens n’adonem que el cineasta haitià no pensa entrar en aquest melodrama. Sentint-ho per a l’espectador acostumat que el cinema li parli de la vida i mort dels grans actors polítics en un to de lirisme èpic; Raoul Peck pren una altra direcció. El director s’interessa a l’home Lumumba, que presenta bastit d’ideal, amb el seu somni d’independència i de justícia social, i el seu desig de construir un món on tot ciutadà, blanc o negre,  pugui viure lliure i respectat.

Tot i així, no n’amaga pas els defectes del personatge: el seu tallant autoritarisme, i aquesta intransigència nimbada d’un toc de paranoia, la realitat de la qual es refermarà en pocs mesos. A partir d’aquesta figura, Raoul Peck reconstitueix el drama amb una atenció minuciosa als detalls, amb una fotografia de gran bellesa i una interpretació impecable, però curiosament exempta de romanticisme.

Sense poder mostrar la complexitat del conflicte en la seva totalitat, Peck intenta més aviat despertar la curiositat de l’espectador per a documentar-se i aprendre’n més. Missió acomplerta, perquè s’intueix perfectament que a través d’aquest episodi d’una descolonització lamentablement fracassada, és tot el destí de l’Àfrica d’avui dia el que es dibuixa.

D’altra banda, la finalitat no és reobrir les ferides de l’afer Lumumba a través d’un acostament massa emocional. Prefereix tractar aquesta història en la seva dimensió universal, símbol de les relacions que uneixen els països dits “en vies de desenvolupament” amb els seus antics amos, rics i sempre més àvids.

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Synopsis : Dans l’infinie beauté nocturne d’une savane africaine, deux hommes ont reçu pour mission de découper trois cadavres. De les brûler. De les enterrer. Ici s’achève la vie de Patrice Lumumba, qui fut durant trois mois Premier Ministre du Congo nouvellement indépendant. Mais ici commence également son histoire…

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Critique : La passion que nourrit Raoul Peck pour Patrice Lumumba ne date pas d’hier : dès 1991, deux ans avant qu’il soit révélé à Cannes avec L’Homme sur les quais, ce cinéaste haïtien consacrait un documentaire au destin tragique du leader indépendantiste, Lumumba, la mort d’un prophète. La fiction qu’il propose aujourd’hui, réalisée avec grands moyens et professionnels chevronnés (du scénariste Pascal Bonitzer au musicien Jean-Claude Petit !), a pour premier mérite de ne pas négliger la pédagogie. Filante et trépidante, la trajectoire de Lumumba est presque idéale à raconter. Entre la revendication par son parti, le MNC, de l’indépendance du Congo alors sous la coupe belge, et son exécution en compagnie de deux de ses fidèles, une seule année s’écoule (1960), et sans temps mort. Sorti du peuple, employé des Postes puis marchand de bière, le charismatique Patrice se pose en homme providentiel dans un contexte bouillonnant. Dès l’instant où il accède au pouvoir en devenant Premier ministre, une suite de trahisons va jalonner sa chute. Les Katangais sécessionnistes, les militaires belges, le président Kasa-vubu, et finalement un certain colonel Mobutu, futur homme fort du pays (on le voyait venir), tous à leur manière concourent à mener Lumumba au martyre. Car il est clair que dans le regard de Raoul Peck (qui lui-même a tâté de la politique à Haïti, où il fut ministre de la Culture), cet homme-là est un genre de saint. Cette vision personnelle, christique, se superpose à la dimension historique irréfutable du personnage. Et s’impose à nous ­ c’est le reproche qu’on peut faire au film ­ comme si aucune autre n’était possible. La mise en scène balance entre sobre efficacité et lyrisme, et l’interprétation univoque d’Eriq Ebouaney se heurte à des compositions plus nuancées (Alex Descas en Mobutu). Paradoxe : soucieux de partager Lumumba, Raoul Peck se l’est un peu trop approprié.

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CINECLUB SABADELL

Cineclub Sabadell informa de la seva programació per al proper dijous dia 24 de gener de 2013

 

Dancing Dreams (2010), de Anne Linsel I Rainer Hoffmann

Que forma part de la secció Cinema art total: Dansa

 

Sinopsi: Durant l’any 2008, pocs mesos abans de la seva mort, la Pina Bausch decideix assolir un nou repte, reprèn el seu espectacle Kontakthof. Però no serà un espectacle habitual, donat que comptarà amb la presència de adolescents de 14 a 18 anys que no han estat relacionats mai amb el ballet ni amb les arts escèniques.

 

Mai és tard per conèixer l’obra de la Pina Bausch, i si ja es coneix sempre és positiu i profitós tornar a percebre les emocions que deixen els seus treballs. Amb la nostàlgia que caracteritza el record d’éssers estimats, aquest documental reflecteix l’energia d’una persona que va viure enterament per a l’art i la seva difusió. El sacrifici i les il·lusions d’uns joves contagiats i fascinats per el talent d’una de les millors artistes del segle XX ens convida a reflexionar sobre la importància de la cultura en les relacions socials i la seva necessitat per la solidesa moral que atorga a aquells que s’interessen per ella.

 

Dia: Dijous 24 de gener

Lloc: Cinemes Imperial de Sabadell (Pl. de l’Imperial, núm. 4)

Hora: 20:00 h. i 22:30 h.

Organitza: Cineclub Sabadell i Associació de dansa Contemporània

 

Comptarem amb una performance de dansa abans de cada sessió, a càrrec de l’Associació de dansa “Contemporània”, que tindrà lloc al vestíbul dels Cinemes Imperial. Per aquest motiu, la projecció del film a sala començarà uns 15 minuts més tard.

 

No us ho perdeu! Trobareu un tastet del que serà aquesta programació conjunta de dansa i cinema en el següent vídeo: http://www.youtube.com/watch?v=-b8dNUD2uAc

 

ELS DILLUNS DE CINEMA EN VOS · GENER 2013

DILLUNS 7 DE GENER A LES 8 DEL VESPRE, ENTRADA LLIURE

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LES DEMOISELLES DE ROCHEFORT (1967) de Jacques Demy – 2h00

Amb: Catherine Deneuve, Françoise Dorléac, Gene Kelly, George Chakiris, Jacques Perrin, Danielle Darrieux


Sinopsis: Dos germanes, una professora de música i l’altra de dansa, viuen en la petita població de Rochefort i somien amb anar a la capital i trobar un gran amor…

Crítica: En aquest film signat per Jacques Demy, ens trobem amb una de les millors comèdies musicals de la història del cinema, un desplegament dels jocs de l’amor i l’atzar que donen testimoni de l’expertesa artística i tècnica a nivell cinematogràfic com a nivell musical, amb les partitures de Michel Legrand. De fet, i contràriament al que sol passar a la comèdia musical hollywoodiana, en què la música il·lustra l’acció, ens trobem amb uns números musicals inserits en la trama de tal manera que són la raó de ser del film, de la vida dels seus personatges.

A través de la recerca d’èxit de Delphine i de Solange, Rochefort es converteix en un teatre on s’avenen encontres fortuïts, coincidències i malentesos amb una fila de personatges que ens obren els seus cors i ens canten els seus temors i esperances. La recerca de l’ideal femení per part del mariner, el botiguer desesperat per la dona de la seva vida… Diferents personatges en una comèdia joiosa, colorista i desperta magníficament interpretada per grans actors del cinema francès, com són Catherine Deneuve, Françoise Dorléac, Gene Kelly i Georges Chakiris.

Synopsis : A Rochefort, tandis que des forains s’installent sur la place, deux soeurs jumelles, nées sous le signe des gémeaux, rêvent du grand amour… qui est bien plus près qu’elles ne le pensent.

Critique : Les soeurs Garnier sont deux jumelles de 25 ans : Solange enseigne le solfège, et Delphine, sa soeur jumelle, donne des cours de danse. Du plomb dans la cervelle, de la fantaisie à gogo, elles attendent le grand amour. Comme Maxence, le peintre marin, Andrew Miller, le compositeur américain, Simon Dame, le marchand de musique, et Yvonne, leur mère, qui tient un café sur la grand-place de Rochefort.

Dès la première image, Jacques Demy indique le chemin du paradis : pour accoster sur l’île aux trésors nommée Rochefort, montez à bord du pont transbordeur, et laissez-vous glisser dans l’air iodé. Votre vie en sera transformée. Regardez les effets du voyage sur le cortège de motards qui ouvre la route, dans le générique. Debout sur ce téléphérique des mers, chacun s’étire, pour s’extirper d’un sommeil léthargique. Et, petit à petit, les bâillements disparaissent sous les sourires, les craquements de jambes deviennent entrechats, les moteurs vrombissant se taisent au son du piano guilleret.

A partir d’une trame élémentaire (la recherche de l’âme soeur), Jacques Demy a su créer un univers unique, à mi-chemin entre ses souvenirs de provincial rêveur et l’imaginaire des contes de fées. En sortant d’un tel film, vous risquez de danser sur les trottoirs, de chanter au nez des passants et de parler en alexandrins avec le plus grand naturel!

Video (en francès): http://xurl.es/rochefort


DILLUNS 14 DE GENER A LES 8 DEL VESPRE, ENTRADA LLIURE

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RAPT (2009) de Lucas Belvaux – 2h05

 

Amb: Yvan Attal, Anne Consigny, André Marcon, Françoise Fabian, Alex Descas, Michel Voïta, Gérard Meylan

 

Sinopsis:Un matí segresten a Stanislas Graff, un influent empresari. Sense informació de l’exterior, la víctima resisteix la tortura, mentre el seu entorn es distancia d’ell a mida que s’adonen que es tracta d’un home molt diferent del que pensaven.

Crítica: El director belga Lucas Belvaux ens presenta aquest film que gira al voltant d’un segrest: un argument potser típic, el rapte d’un home de negocis adinerat i la demanda del rescat a la seva família. És aquesta una pel·lícula estructurada de manera doble, de tal manera que se’ns planteja, per una banda, la situació de soledat del segrestat i, en una altra línia narrativa, la vivència dels esdeveniments per part del seu entorn familiar i professional.

Malgrat la primera impressió que podria formar-nos aquest plantejament, cal destacar que l’obra no recorre els camins ja vistos en el tractament fílmic d’aquestes temàtiques: Rapt s’allunya dels convencionalismes quant al drama familiar, en un muntatge que defuig bandes sonores que manipulin l’espectador; aborda les escenes de confinament en un to succint i aspre; i no ens empeny a formar-nos cap judici moral definitiu quant al protagonista, impregnant el film d’una ambigüitat moral que s’agraeix, en tant que cada espectador és lliure de fer-se les seves opinions.

De fet, l’interès del director per explorar les qüestions de classe, societat i identitat (en lloc d’entregar-nos simplement una successió de suspens i sentimentalisme) fa de Rapt un film original i substancial, que va més enllà d’allò a què estem acostumats.

Synopsis: Homme d’industrie et de pouvoir, Stanislas Graff est enlevé un matin comme les autres devant son immeuble par un commando de truands. Commence alors un calvaire qui durera plusieurs semaines. Amputé, humilié, nié dans son humanité, il résiste en ne laissant aucune prise à ses ravisseurs. Il accepte tout sans révolte, sans cri, sans plainte, c’est par la dignité qu’il répond à la barbarie. Au-dehors, son monde se fissure au fur et à mesure de la révélation de sa personnalité. Tout ce qu’il avait réussi à garder d’intimité, son jardin secret, est révélé à sa famille par l’enquête de police ou celle de la presse. Chacun découvre un homme qui est loin de ressembler à celui qu’il imaginait…

Critique : “Cet homme, que le scénario fait enlever contre rançon une fois son portrait brossé en deux temps trois mouvements, n’est plus un otage comme les autres, il est une proie dedans comme dehors où les révélations sur sa vie dissolue font la joie momentanée des journaux. En geôle, le PDG change d’allure, se fait Christ, dehors il est un otage qui perd la face. Et perdre ou ne pas perdre la face est la véritable question qui traverse ce film, des cagoules des ravisseurs sans visage (mais sur lesquels Belvaux a un peu forcé le trait, avouons-le) aux mines de circonstance que toute la galaxie Graff va emprunter au fur et à mesure que le roi sera nu, déshabillé par la presse, lâché par ses actionnaires, et jugé par ses proches (Françoise Fabian, royale, en grande bourge qui connaît assez la vie pour en tirer une certaine realpolitique). Drôle de film que Rapt. Ne pas se fier aux traits propres au film noir (enlèvement, rançon) sous lesquels il avance. Ce sont les réactions en chaîne d’une société froidement et uniquement basée sur l’image (que l’on «gère» comme le reste) qui, profondément, l’inquiète. ” Philippe Azoury, Libération

Video (en VOSE): http://xurl.es/rapt

DILLUNS 21 DE GENER A LES 8 DEL VESPRE, ENTRADA LLIURE

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TOURNÉE (2010) de Mathieu Amalric – 1h50

Amb: Mathieu Amalric, Miranda Colclasure, Linda Marraccini, Julie Ann Muz, Suzanne Ramsey, Angela de Lorenzo, Alexander Craven

Sinopsis: Joachim, un exitós productor de televisió parisenc, abandona la seva vida per a començar-ne una altra a Amèrica. Un temps després, torna amb el grup de ballarines striptease New Burlesque, a les quals ha omplert el cap de fantasies romàntiques sobre França. Comença així la seva particular tournée

Crítica: El film de Mathieu Amalric ens presenta el personatge de Joachim Zand, ex-productor de televisió francès, que torna d’Estats Units per a una gira amb el grup de ballarines striptease New Burlesque. Amb maneres de príncep, altiu i dispendiós, Zand és un personatge ben particular que improvisa la seva vida, imprevisible tot ell… el misteri de què s’envolta i el silenci sobre el seu passat no eviten que l’espectador faci les seves hipòtesis, i és que podem comprendre fàcilment que aquesta reconquesta del país natal serà tan problemàtica com les raons obscures que el van fer marxar.

D’altra banda, les noies fan esclatar la pantalla, dotades d’una malícia i un sentit de l’humor devastadors, tot fent de la vida una festa permanent. Amalric descriu la vida d’aquesta troupe amb un detall quasi documental. Filma així la segona pell que esdevé la posada en escena de sí mateixos per part dels personatges, i el decalatge que aquesta manera de vida, aquesta moral de l’espectacle, guarda amb la realitat.

Homenatge inspirat en una raça de productors en via d’extinció, Tournée posa en primer pla l’esperit firaire amb què va néixer el setè art, tot fent coincidir aquests cossos americans fora de la norma i l’autor francès que vol trencar amb els cànons del gènere.

Synopsis : Producteur de télévision parisien à succès, Joachim avait tout plaqué pour repartir à zéro en Amérique à l’aube de ses quarante ans. Il revient avec une tournée de strip-teaseuses «New Burlesque» à qui il a fait fantasmer la France… Paris ! De port en port, l’humour des numéros et les rondeurs des filles enthousiasment les hommes comme les femmes.

Critique :… Dans cette ode à la femme jamais machiste, Joachim a beau faire le coq, il est tout petit à côté de ses pétroleuses de tous âges et de toutes mensurations. Comme Cassevetes dans Meurtre d’un bookmaker chinois. Ce n’est pas l’unique référence, tant Tournée (titre derrière lequel on entend aussi « tournage ») ne cesse de déployer tout un imaginaire de cinéma, depuis le mythe du producteur consumant sa vie comme les billets, jusqu’aux créatures felliniennes, opulentes voire corpulentes. Cosmopolite, la fantasmagorie relie Hollywood et l’Europe, mixe l’anglais, le français, l’italien. Semble faire des clins d’oeil à tout le monde – lorsque la folle équipe pépie dans le hall avant de prendre des taxis, on croit reconnaître du Godard.

On pense surtout à Jacques Rozier. A sa liberté aérienne, faussement improvisée. Amalric excelle comme lui dans le free style, l’échappée soudaine (…) Le plaisir de Joachim n’est pourtant pas toujours le nôtre. Il peut être cruel, ce type, inconséquent avec ses enfants et avec bien d’autres, comme on le voit dans un épisode parisien, dur retour à la réalité. C’est un charmeur qui agace parfois, mais qu’on a envie d’embrasser lorsqu’il réclame auprès des hôteliers de couper l’infecte musique d’ascenseur qui dégouline dans leur établissement.

Un autoportrait d’Amalric ? Plutôt un portrait du joueur en chacun de nous, de l’ado attardé se rêvant couvert de femmes, tantôt morveux, tantôt miteux. Autant dire que le goût du travestissement et de la mise en scène de soi, érigé ici en philosophie de la vie, ne va pas sans risque, ni sacrifice. La générosité brûle ici tout sur son passage. Mais lorsque Zand fait péter une nouvelle fois la sono rien que pour nous, la fin du monde peut arriver, il sait qu’il sera

entouré.”

Video (en VOSE): http://xurl.es/tourne


DILLUNS 28 DE GENER A LES 8 DEL VESPRE, ENTRADA LLIURE

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DERNIER ÉTAGE, GAUCHE, GAUCHE (2010) d’Angelo Cianci – 1h30

Amb: Hippolyte Girardot, Fellag, Aymen Saïdi, Judith Henry, Michel Vuillermoz, Lyes Salem, Thierry Godard

 

Sinopsis:No és així com havia d’haver passat. Com tots els matins, François Echevarría, secretari judicial, hauria hagut de poder realitzar la seva tasca del dia en aquest suburbi, i tornar al vespre a la seva llar. Però avui, el destí ha decidit reservar-li una altra cosa…

Crítica: François Echevarria, secretari judicial, es prepara per abordar un dia de la seva rutina: un desnonament en un bloc de pisos d’un suburbi francès qualsevol. El grup de l’administració, escortat per alguns membres de la força pública, es dirigeix a l’apartament de Mohand, un senyor d’origen cabilenc que ronda la cinquantena i que viu amb el seu fill Salem, un jove insolent i impetuós. Quan Echevarria s’apresta a entrar per la força, el jove Salem, a boca de canó, oposa una resistència a la qual s’hi suma son pare, en una fuita cap endavant dels esdeveniments, que els portarà a segrestar Echevarria.

El film comença en realitat aquí, amb tot allò que pugui desencadenar la porta tancada i els malentesos. El descontent social, les crispacions de la comunitat, la matusseria de les “forces públiques”…. Per al seu primer film, Angelo Cianci aborda temàtiques ben serioses, però privilegia la comèdia, la farsa de l’absurd, les situacions inesperades. Una bona idea: tant a porta tancada, a l’apartament del setè pis on els tres homes aprenen a entendre’s, com a l’exterior del HLM (habitatges de lloguer moderat) on formiguegen els polítics locals i la policia, el film encerta en la descripció d’una certa realitat de la França contemporània i, perquè no, de l’Europa que ara vivim.

Synopsis : Un matin comme les autres pour un huissier chargé d’opérer une saisie dans une cité de banlieue,sauf que c’est l’anniversaire du 11 septembre, et qu’il se retrouve face à un père démuni et son filsagité… qui le prennent en otage. Trois hommes bloqués pendant 24 heures au septième étage d’une tour HLM cernée par le GIGN qui les prend pour des terroristes. Trois hommes qui se combattent mais condamnés à se comprendre.

Critique :  Ce premier film, à la mise en scène rythmée, évite les clichés sur la banlieue et brocarde la condescendance des polítiques.

Oscillant entre dérision et tragédie sociale, il affleure régulièrement l’esprit acerbe de la comédie italienne des années 50-60, avec une métaphore finale astucieuse.

Ce qui rend le film précieux, si l’on peut dire, est le bien-fondé et la justesse de sa drôlerie, qui

relève en dernier ressort d’un humanisme bien senti.

Video (en francès): http://xurl.es/etage

DILLUNS DE CINEMA – FRENCH CANCAN

DILLUNS 12 DE NOVEMBRE A LES 8 DEL VESPRE, entrada lliure

                                                                        

FRENCH CANCAN de Jean Renoir – 1h37

Amb: Jean Gabin, Michel Piccoli,  Maria Felix, Gaston Modot i Françoise Arnoul

 

Sinopsis: La ballarina Lola comparteix els seus favors entre Danglard, propietari del”Paravent Chinois”, i Walter, patrocinador d’aquest cabaret. Lola s’enfada amb Danglard, perquè s’ha fixat en la jove bugadera Nini; Walter, furiós, s’endu el seu capital del cabaret. Tot i quedar arruïnat, Danglard decideix posaren marxa el French-Cancan al “Moulin Rouge”, comptant amb Nini com a ballarina principal, ara que s’ha convertit en la seva amant.

Crítica:French Cancan és una exquisida comèdia musical, que s’inspira lliurement per la biografia de Charles Zidler, un dels fundadors del Moulin Rouge, per tal d’explicar-nos la creació d’aquesta icona de la diversió de París, durant la Belle Époque, a finals del segle XIX. En aquest període històric marcat per l’optimisme i la fe en la ciència i la tecnologia, però també per l’imperialisme, es desenvolupa la història de Nini, una jove de classe treballadora que esdevindrà ballarina de cancan, i que evoca certes ressonàncies literàries com per exemple la Nana de Zola.

Amb un ampli recorregut per les diferents classes socials, de la burgesia a l’aristocràcia, passant per les capes més baixes de la societat, Jean Renoir ens mostra un gran ventall d’escenaris dotats d’una composició artística i de clara inspiració pictòrica: un clar homenatge a l’art impressionista, amb escenes directament extretes dels cartells de Toulouse-Lautrec, els quadres d’Edgar Degas i del propi pare del cineasta, Auguste Renoir.

Un film que suma comèdia, drama, musical i romanç, per tal de mostrar pinzellades de les intrigues i conflictes amorosos de les ballarines i pretendents. L’argument ens porta l’exaltació de la vida, el plaer, l’hedonisme i l’amistat, al mateix temps que permet explicar-ne la cara fosca, la misèria i la inconstància que segueixen a una vida dedicada a l’espectacle, sota una màxima reconeguda i revisitada per produccions més recents, com és el Moulin Rouge de Luhrmann… “L’espectacle ha de continuar!”

Synopsis : La danseuse Lola partage ses faveurs entre Danglard, propriétaire du « Paravent Chinois », et Walter, commanditaire de ce cabaret. Comme Lola fait une scène à Danglard qui a remarqué la jeune blanchisseuse Nini, Walter, furieux, reprend ses capitaux. Danglard ruiné décide cependant de lancer le French-Cancan au « Moulin-Rouge » avec, comme vedette, Nini qui est devenue sa maîtresse.

Critique : French Cancan est l’un des films les plus populaires de Jean Renoir. Lorsque Renoir tourne ce film au sujet bien français, il rentre d’un exil de 15 ans à l’étranger : États-UnisIndeItalie. Très librement inspiré de la biographie de Charles Zidler, l’un des fondateurs du Moulin RougeFrench Cancan est l’occasion pour Renoir de rendre hommage aux peintres Henri de Toulouse-Lautrec et Edgar Degas, qui font l’objet de nombreuses allusions visuelles, ainsi qu’à son propre père, Auguste Renoir.

Comme de nombreuses comédies musicales, French Cancan développe une « morale du spectacle » en apparence simple et efficace (le spectacle passe avant tout) mais qui n’est pas dénuée de cruauté : le film est en effet hanté par le personnage de Mimi Prunelle, une ancienne danseuse de cancan, autrefois reine de Paris, devenue mendiante, qui représente sans doute l’avenir de Nini et à qui personne ne veut vraiment prêter attention, sauf Nini, le jour où son amant Paulo lui demande de choisir entre la vie tranquille qu’il peut lui promettre et le monde du spectacle. L’inconstance amoureuse de Danglard — qui sait faire croire à chaque femme qu’elle est la seule qui compte pour lui — peut sans doute être considérée comme une métaphore de l’inconstance du public.

French Cancan est aussi une description de l’intrusion des financiers (et de leurs caprices) dans le domaine artistique. Comme très souvent chez Renoir, le récit est aussi prétexte à la confrontation de classes sociales et de groupes sociaux différents, la grande bourgeoisie (représentée notamment par Walter, qui explique au long du film que sa classe doit s’entourer de conventions hypocrites pour survivre), l’aristocratie (représentée par le prince Alexandre, un souverain aux sentiments purs, qui finira par comprendre qu’il n’est pas fait pour la vie parisienne), la bourgeoisie, la classe laborieuse dont est issue Nini, le monde du spectacle.

ELS DILLUNS DEL CINEMA EN VOS · PROGRAMA DEL NOVEMBRE 2012

DILLUNS 5 DE NOVEMBRE A LES 8 DEL VESPRE

 

ADIEU GARY de Nassim Amaouche – 1h15

Amb: Jean-Pierre Bacri, Dominique Reymond, Yasmine Belmadi, Mhamed Arezki, Sabrina Ouazani, Alexandre Bonnin

Al mig del no-res, una ciutat obrera que s’ha buidat de població en els últims anys. Tot i així, algunes persones han decidit quedar-s’hi, més per elecció que per necessitat, perquè és aquí on han nascut i crescut. Entre ells es troben Francis, treballador pertinaç que segueix mantenint la màquina en la qual ha treballat tota la seva vida; Samir, el seu fill, que torna al barri després d’una llarga absència; també trobem Maria, una veïna que viu sola amb el seu fill Josep, qui vol creure que son pare és Gary Cooper. L’esperarà cada dia al carreró d’aquest no-man’s land contemporani, que s’assembla molt a un decorat de western…

Au milieu de nulle part, une cité ouvrière vidée de sa population depuis quelques années déjà. Pourtant, certains habitants ont décidé d’y rester, plus par choix que par nécessité, parce que c’est là qu’ils sont nés et qu’ils ont grandi. Parmi eux il y a Francis, l’ouvrier consciencieux qui continue d’entretenir la machine sur laquelle il a travaillé toute sa vie ; Samir, son fils, qui revient dans le quartier après une longue absence ; mais aussi Maria, la voisine, vivant seule avec son fils José qui veut croire que son père est Gary Cooper. Il va donc l’attendre tous les jours dans la ruelle de ce no man’s land contemporain, qui ressemble à s’y méprendre à un décor de Western…

Video (en francès): http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18898374&cfilm=138072.html

DILLUNS 12 DE NOVEMBRE A LES 8 DEL VESPRE

 

FRENCH CANCAN de Jean Renoir – 1h37

Amb: Jean Gabin, Michel Piccoli,  Maria Felix, Gaston Modot i Françoise Arnoul

La ballarina Lola comparteix els seus favors entre Danglard, propietari del “Paravent Chinois”, i Walter, patrocinador d’aquest cabaret. Lola s’enfada amb Danglard, perquè s’ha fixat en la jove bugadera Nini; Walter, furiós, s’senduu el seu capital del cabaret. Tot i quedar arruiïnat, Danglard decideix posar en marxa el French-Cancan al “Moulin Rouge”, comptant amb Nini com a ballarina principal, ara que s’ha convertit en la seva amant.

La danseuse Lola partage ses faveurs entre Danglard, propriétaire du « Paravent Chinois », et Walter, commanditaire de ce cabaret. Comme Lola fait une scène à Danglard qui a remarqué la jeune blanchisseuse Nini, Walter, furieux, reprend ses capitaux. Danglard ruiné décide cependant de lancer le French-Cancan au « Moulin-Rouge » avec, comme vedette, Nini qui est devenue sa maîtresse.

Video (en francès): http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19187657&cfilm=101505.html

DILLUNS 19 DE NOVEMBRE A LES 8 DEL VESPRE

 

MEMORY LANE de MikhaëlHers – 1h38

Amb: Thibault Vinçon, Dounia Sichov, Lolita Chammah, Stéphanie Déhel, Thomas Blanchard, David Sztanke, Jeanne Candel, Hubert Benhamdine, Louis-Ronan Choisy, Bérangère Bonvoisin, Didier Sandre

Un estiu, set amics de 25 anys es retroben uns dies a la ciutat on va créixer. Cadascun té les seves raons per ser-hi: alguns encara hi viuen, altres vénen de nou per raons familiars, o bé per buscar els rastres d’una adolescència difícil, d’altres pensen que potser trobaran l’amor… A mesura que els dies passen sota el blau profund del cel d’agost, cadascun porta amb sí la intuïció que aquests moments compartits són potser els últims.

Un été, sept amis de 25 ans se retrouvent à passer quelques jours dans la ville qui les a vus grandir. Chacun a ses raisons d’être là : certains y vivent encore, d’autres y reviennent pour des raisons familiales ou pour y chercher les traces d’une adolescence tenace, d’autres pensent peut-être y trouver l’amour… Alors que les journées filent sous le bleu profond du ciel d’août, chacun porte en lui l’intuition que ces moments partagés sont peut-être les derniers.

Video (en francès): http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19151499&cfilm=176752.html

DILLUNS 26 DE NOVEMBRE A LES 8 DEL VESPRE

 

DITES À MES AMIS QUE JE SUIS MORT de Nino Kirtadze – 1h27

Documental

A Geòrgia, el país de la recerca del Velló d’Or, els vius segueixen vivint amb els seus morts.

Aquesta pel·lícula, en cap cas sinistra, està dissenyada com una narrativa surrealista i pictòrica a través d’una sèrie d’escenes que ens parlen de la coexistència de dos móns estranys: el real i l’irreal, el dels vius i el dels morts.

En Géorgie, pays de quête de la Toison d’Or, les vivants continuent de vivre avec leurs morts.

Ce film, en aucun cas lugubre, est conçu comme un récit surréaliste et pictural aux travers d’une succession de tableaux qui nous racontent l’étrange cohabitation de deux univers : celui du réel et de l’irréel, celui des vivants et des morts.