DILLUNS 12 DE NOVEMBRE A LES 8 DEL VESPRE, entrada lliure
FRENCH CANCAN de Jean Renoir – 1h37
Amb: Jean Gabin, Michel Piccoli, Maria Felix, Gaston Modot i Françoise Arnoul
Sinopsis: La ballarina Lola comparteix els seus favors entre Danglard, propietari del”Paravent Chinois”, i Walter, patrocinador d’aquest cabaret. Lola s’enfada amb Danglard, perquè s’ha fixat en la jove bugadera Nini; Walter, furiós, s’endu el seu capital del cabaret. Tot i quedar arruïnat, Danglard decideix posaren marxa el French-Cancan al “Moulin Rouge”, comptant amb Nini com a ballarina principal, ara que s’ha convertit en la seva amant.
Crítica:French Cancan és una exquisida comèdia musical, que s’inspira lliurement per la biografia de Charles Zidler, un dels fundadors del Moulin Rouge, per tal d’explicar-nos la creació d’aquesta icona de la diversió de París, durant la Belle Époque, a finals del segle XIX. En aquest període històric marcat per l’optimisme i la fe en la ciència i la tecnologia, però també per l’imperialisme, es desenvolupa la història de Nini, una jove de classe treballadora que esdevindrà ballarina de cancan, i que evoca certes ressonàncies literàries com per exemple la Nana de Zola.
Amb un ampli recorregut per les diferents classes socials, de la burgesia a l’aristocràcia, passant per les capes més baixes de la societat, Jean Renoir ens mostra un gran ventall d’escenaris dotats d’una composició artística i de clara inspiració pictòrica: un clar homenatge a l’art impressionista, amb escenes directament extretes dels cartells de Toulouse-Lautrec, els quadres d’Edgar Degas i del propi pare del cineasta, Auguste Renoir.
Un film que suma comèdia, drama, musical i romanç, per tal de mostrar pinzellades de les intrigues i conflictes amorosos de les ballarines i pretendents. L’argument ens porta l’exaltació de la vida, el plaer, l’hedonisme i l’amistat, al mateix temps que permet explicar-ne la cara fosca, la misèria i la inconstància que segueixen a una vida dedicada a l’espectacle, sota una màxima reconeguda i revisitada per produccions més recents, com és el Moulin Rouge de Luhrmann… “L’espectacle ha de continuar!”
Synopsis : La danseuse Lola partage ses faveurs entre Danglard, propriétaire du « Paravent Chinois », et Walter, commanditaire de ce cabaret. Comme Lola fait une scène à Danglard qui a remarqué la jeune blanchisseuse Nini, Walter, furieux, reprend ses capitaux. Danglard ruiné décide cependant de lancer le French-Cancan au « Moulin-Rouge » avec, comme vedette, Nini qui est devenue sa maîtresse.
Critique : French Cancan est l’un des films les plus populaires de Jean Renoir. Lorsque Renoir tourne ce film au sujet bien français, il rentre d’un exil de 15 ans à l’étranger : États-Unis, Inde, Italie. Très librement inspiré de la biographie de Charles Zidler, l’un des fondateurs du Moulin Rouge, French Cancan est l’occasion pour Renoir de rendre hommage aux peintres Henri de Toulouse-Lautrec et Edgar Degas, qui font l’objet de nombreuses allusions visuelles, ainsi qu’à son propre père, Auguste Renoir.
Comme de nombreuses comédies musicales, French Cancan développe une « morale du spectacle » en apparence simple et efficace (le spectacle passe avant tout) mais qui n’est pas dénuée de cruauté : le film est en effet hanté par le personnage de Mimi Prunelle, une ancienne danseuse de cancan, autrefois reine de Paris, devenue mendiante, qui représente sans doute l’avenir de Nini et à qui personne ne veut vraiment prêter attention, sauf Nini, le jour où son amant Paulo lui demande de choisir entre la vie tranquille qu’il peut lui promettre et le monde du spectacle. L’inconstance amoureuse de Danglard — qui sait faire croire à chaque femme qu’elle est la seule qui compte pour lui — peut sans doute être considérée comme une métaphore de l’inconstance du public.
French Cancan est aussi une description de l’intrusion des financiers (et de leurs caprices) dans le domaine artistique. Comme très souvent chez Renoir, le récit est aussi prétexte à la confrontation de classes sociales et de groupes sociaux différents, la grande bourgeoisie (représentée notamment par Walter, qui explique au long du film que sa classe doit s’entourer de conventions hypocrites pour survivre), l’aristocratie (représentée par le prince Alexandre, un souverain aux sentiments purs, qui finira par comprendre qu’il n’est pas fait pour la vie parisienne), la bourgeoisie, la classe laborieuse dont est issue Nini, le monde du spectacle.